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montamel, au coeur de l'histoire.

Publié le par patrice

Article sur la famille de Guerre augmenté en juin 2023 par Elisabeth Vayssieres.

L'article original a été publié le 06/12/2016.

C'est vers le milieu du Xieme siècle que Montamel a été mentionné pour la première fois.

En 940 mourut à Cahors un riche archidiacre nommé Inglebert, de la puissante famille des Gourdons. Il disposa dans son testament, en faveur de Frotard et d'autres, de vastes domaines au nombre desquels se trouvait Montamel.

 

 

                                  Source : Société Historique de Corrèze

 

Jusqu'à la fin du XIieme siècle, époque où l'évêque Géraud III de Cardaillac sépara la Mense épiscopale des biens du Chapitre, les possessions de la cathédrale de Cahors furent confondues avec celles des évêques. Ces possessions comprirent d'abord les domaines légués en 624 par l'évêque Didier et qui s'étendaient jusqu'en Albigeois.

Trois siècles plus tard, vers 930 l'archidiacre Inglebret y ajoutait Saint-Caprais, Mechmont, Le Vert, Montamel, Léobard, Dégagnac, Saint-Vincent d'Olt, Saint-Pierre Lafeuille, Ussel, Orniac, Liansu, Montredon, Ventaillac.

En 943, un autre archidiacre, Benjamin, peut être de la famille de Gourdon, donnait les revenus des églises de Goudou (Labastide), Vaillac, Maussac, Saint-Crépin (Vers), Flaynhac et Pradines auxquels venaient bientôt s'ajouter ceux des églises du Montat, d'Arcanbal, d'Albiac, d'Alvignac, de Padirac.

En 961, le comte de Rouergue, Raymond, léguait à la cathédrale, Lauzes, Lagarde, Sabadel, Saint-Jean de Laur.

Même après la distraction des biens du Chapitre, l'évêché de Cahors, resta un des plus riches de France.rance

Source : L'église au moyen-age: les évêques de Cahors.

 

 

 

 

Juin 2023:

Ces recherches sur la famille de Guerre ont été effectuées par Elisabeth Vayssieres alias "Babeth"citoyenne émérite du hameau de Larroque à Montamel.

 

LA FAMILLE DE GUERRE :

 

Dans l'acte d'assignation de revenus au roi d'Angleterre fait en 1287, il y a de même la baylie de Concores, (sorte de responsable local) avec ses appartenances et la villa de Montamel, dans laquelle messire Gme de Guerre, chevalier a haute et basse justice, le roi d'Angleterre y a fief et ressort, il y tiendra ses assises et dans le district de la même villa il pourra dresser ses fourches patibulaires (gibet pour les comdamnés à mort) et juger tous ceux qui seront ses justiciables, en un lieu compétant qu'il fera taluter (faire un talus pour le gibet) pour y mettre les fourches.

Le chevalier et ses sujets pourront être obligés de lui vendre le dit lieu pour sa justice, pourvu que le chevalier n'en souffre aucun préjudice dans ses droits sur la villa et la paroisse et que cependant, le Roi d'Angleterre y ai les mêmes droits que le roi de France sur les lieux des autres chatellenies et baronnies circonvoisines ayant haute et basse justice.  De quoi le roi d'Angleterre accordera audit chevalier lettres patentes. (privilèges)

En 1259 Guillaume de Guerre homageait au comte Alphonse de Poitier (frère de Saint Louis, comte de Toulouse et d'Auvergne)  pour Mechmont et d'autres lieux, sans nommer Montamel.

Le 8 avril 1289 noble Gil de Guerre seigneur de Mechmont a fait observer que Montamel villa paroissiale était dans les limites de sa baronnie et demandait en compensation de ce que l'acte de 1287 abandonnait au roi d'Angleterre, de lui donner 6 livres de revenu sur la villa et juridiction d'icelle payable par le roi d'Angleterre. Le roi de France pensa qu'il valait mieux transférer à Gil de Guerre la justice et basse de Montamel.

 

LA FAMILLE DE GIRONDE:

 

La communauté de Montamel dépendit d'abord de quatre seigneurs: le seigneur de Larroque et de ses trois vassaux, le seigneur de Montamel, celui du causse et celui de Pech-Sérone.

De Guerre, seigneur de Mechmont, possédait le fief de Montamel, mais n'y résidait pas. Ce n'est qu'au commencement du XVe   siècle, après avoir vendu son château de Mechmont et les domaines qui l'entouraient à l'évêque de Cahors, qu'il vint s'établir à Montamel.

En 1480, à la suite d'un procès, les fiefs du Pech-Sérone et du Causse furent réunis à celui de Montamel, qui dès lors pris le nom de grand fief de Montamel. ( cahiers des rentes du seigneur de Larroque).

En 1503, noble Pierre de Guerre et noble homme François de Guerre possédaient le grand fief, le premier comme seigneur, l'autre comme co-seigneur. Ils n'étaient pas assujettis personnellement au service militaire, mais ils devaient seulement fournir à eux deux un archier  (annuaire de 1865).

Archier du latin arcarius: porteur d'arc, archer.

Le fief de Montamel ne resta pas toujours dans la même famille, puisqu'à la fin du XVIIe siècle, noble Jean de Gironde et noble François de Cours sieur de la Sarladie en étaient détenteurs.

 

 

blason ou armorial des seigneurs de Gironde ... de Larroque-Montamel

mise à jour Juin 2023

 

description du blason source: bulletin de la Société Des Etudes Du Lot, fascicule 1981 juillet/septembre tome CII

D'or, à trois hirondelles de sable, les deux premières en chef affrontées, la troisième en pointe, au vol étendu, regardant les deux autres.

(Bull. hérald. de France : 1897, col. 239).

Ecartelé : aux 1 et 4, d'or, à trois hirondelles de sable, deux en chef affrontées, une en pointe au vol étendu ; aux 2 et 3, de gueules, à la croix de Toulouse d'or.

Couronne : de comte.

L'écu entouré d'un manteau doublé, herminé et frangé. (Brevet du roi Charles IX, du 5 avril 1572).

 

 

______________

 

Les seigneurs de Gironde possédaient en outre le fief de Gironde (Cours-Saint-Michel), celui de Lalande (Saint-Martin-de-Vers), celui de Souyris (Francoulès), etc ... Un descendant de ces seigneurs est actuellement à Cahors, (1880)  dans une position plus que modeste.

François de Cours était co-seigneur de Montamel, comme gendre d'un de Guerre.

Plus tard sous le règne de Louis XVI et pour une cause qui m'est inconnue, Montamel fit retour au seigneur de Larroque.

La terre de Larroque-Montamel et les fiefs qui en dépendaient furent toujours, depuis une époque qu'il n'est pas possible de préciser, mais antérieure au XIe siècle, jusqu'à la fin du XVIIIe possédées par la même famille, celle des Durfort.

 

LA FAMILLE DURFORT :

 

Cette famille descendait de l'illustre et ancienne Maison de ce nom, originaire de Guyenne et de Foix, célèbre pendant plusieurs siècles dans nos histoires et alliée aux plus puissantes familles d'alors.

  La tige des Durfort de Larroque, d'une branche cadette, doit être un oncle ou un frère de Bernard IV (XIIIe et XIVe siècle), dont la femme Régine de Got, nièce du pape Clément V, lui apporta en dot la terre de Duras.

Toutes les branches de cette famille ont eu aïeux communs:

        Bernard Ier de Durfort (commencement du XIe siècle), le premier dont il soit fait mention, qui possédait de vastes domaines dans l'Agenais, où se trouvait la ville de Durfort, et dans le Quercy.

         Sa fille Amélie, qui épousa Pierre, comte souverain de Foix (XIe siècle)

         Ses trois arrières petits-fils : Roger III, comte de Foix; Pierre-Bernard, Archevêque d'Aix ; Raymond Roger (XIIe siècle), seigneur de Durfort (autre ville du comté de Foix), troubadour qui se fit distinguer à la cour du comte de Toulouse.

Comme les titres obtenus par les membres de la branche ainée étaient accordés à tous les Durfort, je citerai encore dans cette branche, outre Bernard dont j'ai parlé lpus haut:

              Gaillard III, né en 1353, qui perdit le château de Duras dans les guerres contre les anglais, reçut en compensation la prévôté de Bayonne, fut marié à Jeanne de Lomagne, fille du vicomte de Lomagne, de la famille souveraine d'Armagnac. C'est depuis ce mariage que les Durfort ajoutaient à leurs armoiries celles de Lomagne et portaient :

Ecartelé au 1 et 4 d'argent à la bande azur, qui est Durfort et au 2 et 3 de gueules, au lion d'argent, qui est de Lomagne.

 

Armoiries des comtes de Lomagne

 

                              Armoiries de la famille Durfort

 

 

       Symphorien de Durfort, baron de Duras, ect, mort en 1561, qui fut colonel de l'infanterie légionnaire de Guyenne, député de la noblesse de cette province aux Etats Généraux de 1561 et qui la même année, à la tête des protestants, défit Monluc, chef des catholiques. Il est général désigné sous le nom de Duras.

        Son fils Jacques de Durfort (XVIe et XVIIe siècle) qui fut nommé par lettres-patentes de 1609.

         Son arrière petit-fils Jacques Henry de Durfort (XVII siècle) qui fut fait duc de Duras en 1689, par le roi Louis XVI. C'est à partir de dette époque que la maison des Durfort surmontait son écusson d'une couronne ducale.

 

 

(Presque tous les renseignements donnés sur les Durfort sont tirés du Grand Dictionnaire Historique, publié en 1704 par l'abbé Moréri)

 

          Enfin  Eloi Vidall termine par ce qu'il à dire des Durfort : ces quelques mots sur ceux de Larroque.

        Au XVIIe siècle, ceux ci se donnaient le titre de sieurs de Lafontade.

         L'avant dernier membre de cette famille (XVIIIe siècle) prenait les qualifications de comte de Durfort, seigneur en toute justice haute, moyenne et basse, de Larroque Montamel et autres, co-seigneur de Peyrilles, lieutenant du roi et commandant de fort Médoc.

          Le dernier Durfort de Larroque mourut sur l'échafaud révolutionnaire, un jour avant Robespierre.

 

 

 

 

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